Le CNDH a fait de « l’effectivité des droits » le plus grand défi de sa stratégie de travail, y compris la consécration de l’égalité, et la lutte contre toutes les formes de discriminations directes et indirectes basées sur le genre. Et ce, dans le but d’assurer l’autonomisation de la femme et la réalisation de l’égalité effective basée sur la jouissance effective de tous les droits comme condition principale pour une société équitable qui préserve la dignité humaine des individus sans aucune discrimination.
Les préoccupations du Conseil concernant les droits des femmes portent sur trois dimensions :
-    La dimension législative qui concerne l’évaluation de l’arsenal juridique relatif à l’égalité et la lutte contre toutes les formes de discrimination ;
-    La dimension institutionnelle relative au suivi de l’opérationnalisation des institutions constitutionnelles pertinentes ;
-    La dimension culturelle relative aux facteurs culturels et les valeurs qui doivent constituer un incubateur des efforts visant la mise en œuvre des textes juridiques.
La révision du code de la famille est une nouvelle étape dans le processus de consécration de l’égalité et de la parité, dans le cadre d’un dialogue sociétal calme et mature, et d’un choix volontaire et souverain pour asseoir une culture sociétale en faveur du processus de développement et incubatrice d’égalité. Cette révision, deuxième en moins de 20 ans, lancée par Sa Majesté le Roi Mohamed VI en septembre 2023, vient concrétiser la décision royale annoncée par le Souverain dans son discours du Trône de l’année 2022.
D’un autre côté, l’impact des lois sur la condition féminine est conditionné, principalement, par l’existence d’un entourage qui croît à l’idée de l’égalité comme valeur humaine, en plus de leur autonomisation économique, sociale et politique. La lutte contre la discrimination à l’égard des femmes impose de fournir des efforts au niveau de l’analyse des aspects non juridiques à dimensions culturelles et sociales, y compris les traditions et stéréotypes qui exercent une pression sur les femmes, et montre la nécessité d’établir un lien entre les facteurs socioculturels et sociaux du phénomène comme objectif transversal qui doit être cantonné dans les efforts de l’opérationnalisation de l’égalité effective.
Dans le cadre de la campagne des Nations Unies contre les violences basées sur le genre, qui s’est déroulée du 25 novembre au 10 décembre 2021, le Conseil national des droits de l’Homme a lancé une campagne nationale pour la lutte contre l’impunité, sous le slogan «ما نسكتوش على العنف». La campagne qui s’est étalée sur une année (du 25 novembre 2021 au 25 novembre 2022), vise à encourager les filles et les femmes victimes de violences basées sur le genre à le signaler et lutter ainsi contre l’impunité des auteurs.
En parallèle, le Conseil a apporté un appui financier aux ONG nationales pour la réalisation de projets visant la sensibilisation au phénomène de violence à l’égard des femmes et filles, l’encouragement du signalement pour lutter contre l’impunité, et l’accompagnement des femmes et filles victimes de violence.
Par ailleurs, le CNDH accorde un intérêt particulier au droit de la femme à la participation et la parité politiques, considérant que ce droit fait partie des bases constitutionnelles des politiques de lutte contre la discrimination.
En effet, le conseil insiste sur la nécessité de lutter contre les stéréotypes liés à la femme, mettre fin à la marginalisation et déconstruire les discours discriminatoires. Il appelle également à encourager les femmes à participer aux élections législatives et veiller à un équilibre dans la représentation des deux sexes dans les organes élus et les postes de décision, ainsi que la participation au développement et le mise en valeur des rôles de leadership de la femme dans les médias.
 

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