Dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de travail relative au suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER), dans sa partie consacrée à la préservation positive de la mémoire et la valorisation de l’Histoire du Maroc avec tous ses affluents, le CNDH poursuit la mise en œuvre de sa vision intégrée pour la préservation de la mémoire, adoptée depuis 2019.
A travers cette vision, le Conseil veille à l’organisation de ses archives internes, l’actualisation des accords conclus avec les différents partenaires, l’accélération du rythme de transformation des anciens centres de détention en espaces de préservation de la mémoire, et la formulation des recommandations concernant les lois relatives aux musées et à la Fondation nationale compétente. Cette vision prend également en considération la conception du Conseil du nouveau modèle de développement insistant sur la promotion de l’Histoire et la préservation de la mémoire.
Les caractéristiques générales de la vision du CNDH peuvent être résumées comme suit :
1.    Poursuite des travaux de reconversion des anciennes centres illégaux de détention en espaces socio-économiques productifs préservant la mémoire, sur les plans culturel, économique et social, de manière à contribuer efficacement à la préservation de la mémoire des victimes et la dignité de la population. Parmi ces projets que le Conseil veille à leur réaménagement en coordination avec ses partenaires, nous trouvons : 
-    le réaménagement de l’ancien pénitencier /bagne de Tazmamart, dont les travaux on été lancés en février 2020; 
-    la restauration de l’ancien centre de détention d’Agdez et son aménagement comme espace de mémoire et de réparation communautaire, tout en veillant à sa transformation en un point d’attraction socio-économique; 
-    la construction du musée d’Al-Hoceima et la mobilisation des ressources financières nécessaires de manière à participer à la promotion du produit culturel de la région à travers la préservation des ressources culturelles et leur promotion et l’encouragement de la recherche en Histoire; 
-    le réaménagement des cimetières de Nador (janvier 1984), kalaât Mgouna et de Casablanca (juin 1981), dans la perspective de mettre en place un processus intégré des espaces de préservation de la mémoire au niveau national.
2.    la création du musée national d’Histoire dans le cadre des projets relatifs à la réparation communautaire, afin de constituer une mémoire collective basée sur des lectures plurielles et croisées de l’Histoire du temps présent en particulier, et de l’Histoire du Maroc en général ; 
3.    le lancement des concertations avec les institutions concernées pour l’établissement d’un musée national sur la migration, en vue de préserver la mémoire des personnes immigrées et leurs contributions à l’Histoire ; 
4.    la création de l’« Unité de l’histoire et de préservation de la mémoire » dans le cadre de la mise en oeuvre des recommandations de l’IER en relation avec la mémoire et la promotion de l’Histoire.