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Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), en partenariat avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) – Bureau Maroc, a organisé, ce mercredi 11 décembre 2024, un atelier de travail intitulé « La prévention des disparitions dans le contexte migratoire : protection des droits des familles et gestion humaine des frontières ».

Lors de l’ouverture de cet atelier, la présidente du CNDH a souligné l’importance de la protection des droits des migrants, indépendamment de leur statut juridique, en tant que droit humain fondamental. Elle a rappelé que « depuis 2014, plus de 69 000 personnes ont disparu lors de trajets migratoires, dont 15 833 en Afrique ». Ces tragédies interpellent l’urgence de renforcer la coopération institutionnelle dans le cadre de la mise en œuvre de l’objectif 8 du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté à Marrakech en 2018.
 

 

Madame Bouayach a mis en lumière trois dynamiques principales dans la gestion des migrations :
1.Efforts institutionnels : Certaines initiatives africaines, y compris marocaines, ont permis des avancées significatives, notamment grâce au référentiel des procédures standards établi par le ministère de l’Intérieur, qui contribue à une gestion plus humaine des frontières.

2.Apport des organisations internationales : L’OIM et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) jouent un rôle crucial dans la documentation des disparitions et le renforcement des capacités.

3.Engagement de la société civile : Les acteurs associatifs, les professionnels de santé et d’autres intervenants de terrain apportent un soutien indispensable aux familles des disparus, renforçant ainsi l’approche humanitaire des migrations.

Dans ce cadre, la présidente du CNDH a mis en avant les efforts du CNDH, notamment à travers sa collaboration avec l’OIM pour promouvoir une réflexion collective sur les recommandations issues du Processus de Rabat (2023). Cet espace de dialogue entre pays d’origine, de transit et de destination vise à développer des pratiques exemplaires pour prévenir les disparitions, garantir la dignité des personnes décédées et fournir des solutions concrètes aux familles des disparus.

De son côté, Madame Laura Palantini, cheffe de mission de l’OIM au Maroc, a félicité le Maroc pour ses engagements dans l’application du Pacte mondial pour des migrations sûres, en mettant en avant l’initiative innovante « gestion humaine des frontières ». Cette démarche vise à intégrer, et assurer, la protection dans les zones frontalières.
Madame Palantini a ajouté qu'à l’approche de la Journée internationale des migrants, « rappelons que chaque migrante/migrant est porteur de changement et peut contribuer au développement. Au-delà des chiffres, chaque vie compte ».

Cet atelier, réunissant des représentants des ministères concernés, des organisations internationales et des associations, a été une opportunité pour échanger les bonnes pratiques en matière de gestion des cas de disparition et de renforcer l’approche participative. Cela s’est fait en mettant en avant le rôle de la société civile, en soutenant la réflexion autour de l’amélioration des procédures et des mécanismes d’identification des personnes décédées, ainsi qu’en rappelant le cadre juridique relatif à la protection et les démarches associées. L’atelier a également permis de présenter les expériences de la société civile dans l’accompagnement des familles des disparus et d’échanger des expertises en matière de coopération pour prévenir les disparitions.
Télécharger l'allocution de Mme Amina Bouayach

 

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