« Le droit à la santé, composante clé de la protection sociale, est au cœur des préoccupations de l’institution et de son action d’évaluation des politiques publiques », a indiqué Mme Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) lors de la séance d’ouverture du séminaire sur « l’inclusion des étranger.ères dans le chantier de la protection sociale : principes et défis d’opérationnalisation », organisé ce jeudi 29 septembre 2022 par le CNDH.
Lors de ce séminaire organisée en partenariat avec le Haut Commisariat des Nations Unies pour les réfugiés au Maroc (HCR Maroc) et l’Organisation Internationale pour les Migrations Maroc (OIM Maroc), Mme Bouayach a rappelé la position du CNDH pour une inclusion des étranger.ères aux quatre composantes du système de protection sociale prévues par la loi cadre adoptée en 2021 par le parlement. « Il s’agit en l’occurrence de la protection contre les risques de maladies, les risques de vieillesse, les risques de perte d’emploi, ainsi que la protection contre les risques liée à l’enfance et l’octroi d’indemnité forfaitaire aux familles n’ayant pas accès à cette protection » a-t-elle précisé.
La présidente du CNDH a en outre souligné que la généralisation de la protection sociale aux étrangers « exige des autorités compétentes de prendre les mesures nécessaires pour surmonter un certain nombre d’obstacles et de difficultés qui sont à la fois d’ordre juridique mais aussi parfois liées à la pratique ».
Considérant ces principes sur lesquels repose le chantier de généralisation de la protection sociale, telle que défini par la loi cadre, Mme Bouayach a tenu à préciser que « le Maroc saura surmonter ces difficultés et mettre en place un système de protection inclusif et qui ne laisse personne pour compte ».
Fort de cette conviction, elle a précisé que « la généralisation de la protection sociale repose sur un certain nombre de principes qui sont un véritable gage d’inclusivité à savoir le principe de solidarité et le principe de la non-discrimination ».
De son coté, le Représentant du HCR Maroc, M. François Reybet-Degat, a salué la vision marocaine d’immigration et d’asile, qu’il a qualifié « d’inclusive, humaine et fondée sur le droit international », soulignant l’importance du chantier Royal pour instaurer un système de protection sociale à l’horizon 2025 pour toutes les populations vivant sur le territoire marocain, avec un intérêt particulier pour les populations vulnérables.
Il a par ailleurs souligné l’expérience réussite du Maroc relative à l’intégration des migrants et des réfugiés dans la campagne nationale de vaccination contre le (Covid-19).
Abondant dans le même sens, la cheffe de mission de l’OIM Maroc, Mme Laurat Palatini, a souligné que « la refonte du système de protection sociale au Maroc, lancée par sa Majesté le Roi Mohammed VI, est une étape fondamentale pour l’optimisation et l’universalisation du système actuel, permettant au plus grand nombre de bénéficier de ses services et prestations ».
Et Mme Palatine de poursuivre que la Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile (SNIA), respectueuse des droits humains, « défend une approche inclusive des migrant.e.s par l’accès au logement, à la formation, à l’emploi et aux services de santé ».
Ont participé à ce séminaire les représentants des ministères de l’Intérieur, l’Économie et des Finances, la Santé et de la protection sociale, Affaires étrangères et de la coopération africaine, la solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, ainsi que les représentant.e.s des organisations internationales, des coopérations étrangères, d’institutions publiques, d’établissements publics gérant le système de protection sociale et les acteurs de la société civile.
A rappeler, que ce séminaire s’inscrit dans la continuité des travaux menés par le CNDH depuis 2019 avec le soutien du HCR, sur le thème « la couverture médicale universelle : enjeux et défis de l’inclusion des personnes étrangères ».