« Le CNDH constate que la loi régissant les manifestations au Maroc est devenue obsolète et appelle à une concertation ouverte sur les nouvelles formes d’expression publique, dont la seule condition à son exercice se doit d’être celles du pacifisme et du respect des droits universels ».
Les propos sont ceux de la présidente du CNDH, Amina Bouayach, qui intervenait,le 29 septembre 2021, lors d'une table ronde sur « la promotion et la protection des droits de l'Homme dans le cadre des manifestations pacifiques », organisée dans le cadre des activités de la 48ème session du Conseil des droits de l'Homme, à Genève.
A cet égard, Mme Bouayach a souligné que le CNDH, qui veille à la protection et la promotion des libertés publiques y compris celle de manifestation pacifique, « a constaté une évolution dans son exercice, avec l’essor de l’utilisation des réseaux sociaux, devenus, en partie dépositaires du droit d’expression, voire d’association; avec tout ce que cela comporte comme danger et menace, par la diffusion de discours incitant à la haine, à la violence et à la discrimination ».
Dans le même contexte, la présidente du CNDH a précisé que « ce modèle émergent de l’expression se développe à un rythme rapide, cristallisant les demandes des individus ou des groupes », notant que « les réseaux sociaux sont devenus des plateformes de concertation et d’action, et l’espace premier d’interrogation des politiques publiques ». Rappelant à ce propos, que le CNDH a enregistré environ 3300 manifestations décidées en ligne, et débattues, en amont, dans l’espace digital.