La 14e Conférence Internationale des Institutions nationales des droits de l'Homme (INDH), qui s'est tenue à Copenhague du 6 au 8 novembre 2023, a adopté la Déclaration de Copenhague-Kiev, une feuille de route pour la lutte contre la torture et les mauvais traitements.
Dans son allocution de clôture, la présidente du CNDH, Mme Amina Bouayach, a salué l'adoption de cette déclaration, qui constitue une avancée majeure dans la lutte contre la torture et le fruit d'un processus participatif impliquant plus de 60 intervenants et environ 300 participants en présentiel et à distance. "Elle reflète les préoccupations concernant les Mécanismes Nationaux de Prévention (MNP) de la torture au sein des Institutions Nationales des Droits de l'Homme (INDH) et des MNP indépendants", a souligné Mme Bouayach.
"Nous nous félicitons de l'adoption de la Déclaration de Copenhague-Kiev, qui constitue la première feuille de route de nos actions pour lutter et prévenir la torture et les mauvais traitements", a déclaré Mme Bouayach. Cette déclaration fournit des orientations claires sur les actions à mener, notamment en matière de renforcement des capacités des INDH, de coopération avec les responsables des lieux de privation de liberté et de sensibilisation du public.
Mme Bouayach a mis l'accent sur la nécessité de renforcer le système multinational des droits de l'Homme par la création de nouvelles institutions, en vue de garantir les trente (30) engagements de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
Tout en affirmant que la Déclaration de Copenhague-Kiev doit être intégrée dans le plan d'action de l'Alliance mondiale des institutions nationales des Droits de l'Homme (GANHRI), et dans les stratégies des INDH au niveau national, Mme Bouayach a appellé les INDH et les différents partenaires, tels que le Comité contre la torture (CAT), l'Organisation des Nations Unies (ONU) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (OHCHR), à soutenir la déclaration.
Mme Bouayach a souligné à cet égard que cette déclaration servira de référence pour les INDH du monde entier, et contribuera à renforcer leur capacité à mener des actions efficaces dans ce domaine.
La déclaration adoptée souligne l'importance du rôle complémentaire entre les mandats des MNP et des INDH pour la promotion de la culture des droits de l'Homme. Elle recommande notamment que les INDH soient dotées d'un mandat explicite en matière de lutte contre la torture et la prévention des mauvais traitements. Elle appelle également les États à ratifier la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, et à mettre en œuvre ses dispositions.