Suite à la diffusion par certains médias d’informations selon lesquelles une élève, résidante dans la ville de Jerada, avait été privée de son droit à l'éducation, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), à travers sa Commission régional des droits de l'Homme (CRDH) de la région de l’Oriental, a tenu une réunion avec les responsables de la direction provinciale du Ministère de l'Éducation nationale et avec la famille de l’intéressée. L’objectif étant de vérifier les faits, recueillir les déclarations des personnes concernées et intervenir en vue de protéger le droit d’accès à l’éducation pour l'élève (A.A).
Dans ce contexte, un membre de la ville de Jerada, mandaté par la CRDH de la région de l’Oriental, a tenu une réunion pour recueillir les déclarations de l’élève et de sa mère. Elles ont ainsi affirmé que l’intéressée avait dû interrompre ses études pour des raisons de santé et que la famille avait présenté des demandes pour la reprise des cours, mais n’avait reçu aucune correspondance attestant l’acceptation de l’une de ses demandes. Chose qui pourrait être expliquée par le changement du lieu de résidence, suite au déménagement de la famille pour des raisons familiales et sociales. A cet effet, elles ont expliqué le « rejet » des demandes par la participation de l’élève aux protestations qu’a connues la ville de Jerada à la fin de 2017 et au début de 2018.
Afin de disposer de toutes les données permettant d’intervenir et protéger le droit de l’élève (A.A) à l’éducation, un membre de la CRDH de la région de l’Oriental a tenu une réunion avec le directeur provincial de l’éducation nationale. Ce dernier a précisé que l’élève concernée n’avait pas obtenu la moyenne annuelle qui lui permettait de passer au niveau supérieur, dans la mesure où elle n’a pas passé les contrôles continus en raison de son absence injustifiée au titre de l’année scolaire 2017-2018. De même que l’élève n’a pas rejoint l’établissement où elle poursuivait ses études au titre de l’année scolaire 2018-2019.
A cet égard, le directeur provincial a souligné que le droit de l’élève à poursuivre ses études est garanti et incontestable et que l’opportunité de s’inscrire est toujours offerte conformément à la loi et aux notes ministérielles pertinentes - soit à l’école « Al Azhar » où elle poursuivait ses études, soit dans tout autre établissement de cinquième année, ou à l’école de la deuxième chance (éducation informelle).
Par ailleurs, la direction provinciale s’est engagée à recevoir l’élève concernée et sa mère pour parachever les procédures d’inscription et apporter une solution définitive à ce problème.
L'élève a exprimé sa volonté ferme à reprendre ses études à travers les alternatives proposées, malgré une interruption des études de 3 ans. Il est attendu que l’intéressée fasse part de son choix définitif (l’inscription à la cinquième année où en éducation informelle) le jeudi 24 septembre 2020.
D’autre part, la Commission régionale, à travers sa rencontre avec l’élève et sa mère, s’est enquise des circonstances familiales et sociales qui ont perturbé le parcours scolaire de cette élève. A cet effet, le Conseil et sa Commission régionale déploieront tous les efforts nécessaires auprès des institutions compétentes pour traiter le volet social de cette affaire, de manière à garantir le droit de l’élève à l’éducation dans des conditions adéquates.