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Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), accueille, du 8 au 14 octobre 2025, une délégation de haut niveau de la Commission nationale indépendante des droits de l'Homme de la République du Burundi, conduite par son président, M. Martin Blaise Niyaboho. La délégation burundaise est composée de M. Gérard Rugemintvaza, vice-président, Mme Glorieux Neminia, membre de la Commission, Mme Béatrice Nkurunziza, Secrétaire générale du Bureau exécutif, et M. Jean Bosco Marinbona, président de la sous-commission de protection des droits.   


Dans un mot prononcé à l'ouverture de cette mission d’information, Mme Amina Bouayach, présidente du CNDH, a souligné que l'expérience du Maroc en matière de droits de l’Homme et les rôles joués par son institution nationale constituent une expérience purement africaine que le Maroc/le Conseil met à la disposition des défenseur-se-s des droits de l’Homme africains.


Mme Bouayach n’a pas manqué de saluer, à cette occasion, cette nouvelle étape dans la coopération entre ces deux institutions nationales africaines en vue d'échanger les bonnes pratiques et de développer des initiatives communes qui contribuent à renforcer la protection et la promotion des droits de l’Homme dans notre espace africain.
 

 

« Nous considérons que le fait de partager les fondements de notre expérience et de s’enquérir des expériences d'autres institutions constituent un pilier essentiel pour soutenir le travail des institutions nationales africaines et renforcer leurs capacités en matière de suivi et d'interaction avec les mécanismes internationaux, a affirmé Mme Bouayach.


Évoquant le rôle des INDH dans la promotion des droits de l’Homme, Mme Bouayach a salué le rôle central joué par ces institutions dans l'abolition de la peine de mort en Afrique, soulignant l'engagement pris par 33 pays africains de suspendre l'application de la peine capitale. Une tendance humanitaire croissante dans le continent africain    qui reste pionnier dans ce domaine, et un processus international conduit par les pays du Sud. D'ailleurs, cette mission d’information coïncide avec les préparatifs du rendez-vous annuel pour l'abolition de la peine de mort (10 octobre), durant lequel le CNDH accueille ses partenaires nationaux pour plaider en faveur de l’abolition. 


Pour sa part, M. Martin Blaise Niyaboho, président de l’INDH de la République du Burundi, a salué l'expérience du Maroc et de son institution nationale, ainsi que les possibilités de renforcement de la coopération entre les INDH du Maroc et du Burundi. L’objectif, a-t-il dit, est « de bénéficier de l'expérience du CNDH dans les domaines de la protection, du monitoring, du suivi et du traitement des plaintes, ainsi que dans celui du renforcement des capacités des acteurs des droits de l'Homme ».


Cette visite de travail est une occasion d'informer les membres de la délégation burundaise des missions du Conseil et de ses méthodes de travail dans divers domaines qui concernent principalement les missions du Conseil en matière de protection des droits de l'homme, de monitoring des violations, de traitement des plaintes, des stratégies de communication et d'éducation aux droits de l'Homme, ainsi que d'interaction avec les mécanismes internationaux, en particulier l'accréditation des institutions nationales auprès de l'Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l'homme (GANHRI). Le programme de la visite comprend également des rencontres avec des organisations de la société civile actives dans le domaine des droits de l'Homme, ainsi qu'une visite à la Commission régionale des droits de l'Homme de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima afin de s'enquérir de l’expérience des Commissions régionales du Conseil.


Il convient de noter que cette dynamique a concerné, au cours des années 2024 et 2025, outre la Commission burundaise, des institutions nationales de différentes régions, notamment : la Commission nationale des droits de l'Homme des Comores, la Commission nationale des droits de l'Homme de la République centrafricaine, l'Autorité des droits de l'Homme de la Sultanat d'Oman, la Commission nationale des droits de l'Homme du Togo, la Commission nationale des droits de l'Homme du Sénégal, la Commission nationale des droits de l'Homme de la République de Djibouti, la Commission nationale des droits de l'Homme du Burkina Faso et le Conseil national des droits de l'homme de la Côte d'Ivoire. 
 

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