Dans le contexte des défis actuels auxquels sont confrontés les droits de l’Homme à l'échelle mondiale, Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) et de l'Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l'homme (GANHRI), a mis en exergue, lors de l'ouverture d'un sommet mondial sur les droits de l'Homme à San Salvador, les défis et les opportunités que représentent l'intelligence artificielle et l'espace numérique de nos jours, tout en soulignant leur importance dans la participation politique et le débat public actuels.
Mme Bouayach a indiqué à cet égard, que les progrès technologiques, en particulier la numérisation et l'intelligence artificielle, offrent de vastes perspectives de progrès et de mise en œuvre des droits. En revanche, elles engendrent des risques sans précédents, qui, au-delà de la vie privée et de la discrimination, portent atteintes à d’autres droits et libertés fondamentaux, ce qui rend impératif l’adoption d'une gouvernance technologique internationale qui puisse garantir la protection et la promotion des droits fondamentaux.
Rappelons-le, le CNDH et sa présidente avaient appelé, à plusieurs reprises, à placer les droits de l'Homme au cœur du cycle de vie des algorithmes et des systèmes avancés, de la conception à la création, en passant par la mise en œuvre et l'évaluation de l'impact.
Mme Bouayach a également insisté, dans son intervention, sur la participation politique, qui ne se limite plus aujourd'hui aux espaces traditionnels, mais qui s'est élargie pour conquérir de nouveaux espaces numériques, érigés en espaces de débats, d'expression et de mobilisation de toutes formes. « Ces espaces doivent être utilisés en tant qu'outils de transparence, de responsabilisation et de consolidation de la démocratie » a-t-elle dit.
La gouvernance technologique internationale souhaitée, ajoute celle qui préside aux destinées du CNDH, contribuera de manière significative à rendre plus sûrs les espaces numériques et leurs systèmes, favorisant ainsi l'inclusion et la participation de tous.
Il convient de rappeler que le Sommet du Salvador, qui se tiendra du 2 au 4 septembre 2025, vise à renforcer le dialogue mondial sur la protection des droits de l'Homme, et échanger les expériences et les pratiques nationales et internationales pionnières dans ce domaine, de manière à raffermir les liens de coopération entre les acteurs au niveau international.
