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SIEL 2018 : Focus sur les libertés individuelles comme nouveau territoire des droits de l’Homme

Bien que le débat autour du respect des libertés individuelles ne soit pas à ses premiers balbutiements, il continue de provoquer une polémique auprès du grand public marocain. Ce sujet a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années chez les écrivains, les journalistes, les artistes, les penseurs, les défenseurs des droits de l’Homme et chez de simples citoyens….Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), dans le cadre de sa mission de promotion des droits de l’Homme, a organisé le 12 février 2018 sur son stand au Salon international de l’édition et de livre (SIEL) à Casablanca, un débat sur les libertés individuelles.

Sonia Terrab, écrivaine, journaliste et scénariste, M. Noureddine Ayouch, membre du Conseil supérieur de l’enseignement et  président du Collectif démocratie et modernité et M. Mustapha Jlok, chargé de mission au CNDH, ont participé à cet débat.

Les intervenants ont souligné l’importance d’encourager les femmes à s’exprimer dans l’espace public et à se l’approprier. En effet, les femmes au Maroc ont besoin de dénoncer l’insécurité ressenti dans l’espace public. Les événements récents dans quelques villes marocaines ont soulevé la problématique de l’intolérance dans la société marocaine (appel à la mort pour avoir défendu la liberté sexuelle,  jeune homme tué à Salé pour avoir insulté la religion islamique, femmes attaquées à Tiznit à cause de leurs vêtements jugés indécents, etc.). Près de 72% des jeunes se déclarent favorables aux droits de l’Homme selon l’enquête du Haut-commissariat au plan. Parmi ces mêmes jeunes, beaucoup rejettent les libertés individuelles à des degrés différents, en particulier la liberté de conscience et la liberté sexuelle.

Lors de ce débat, les intervenants ont indiqué que les réformes légales et juridiques engagées pour un Maroc moderne sont considérables, mais, dans la conjoncture actuelle, il serait difficile de les mettre en vigueur dans une société où la différence est loin d’être tolérée, notamment pour des raisons religieuses. Les intervenants ont par ailleurs appelé à réformer les lois et à les harmoniser avec les conventions internationales, à promouvoir la culture des droits de l’Homme, à ancrer les valeurs de la tolérance et de la citoyenneté dans les programmes scolaires et universitaires, et à encourager la participation politique des femmes. Ils ont aussi préconisé de garantir la liberté de conscience et de religion pour tous, à reconnaitre les minorités religieuses et à favoriser l’Ijtihad (effort de réflexion) avec une approche prenant en considération les acquis des droits de l’Homme, la tolérance et les différences.