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La préservation de la mémoire et de l’archive au service de la transition démocratique et du droit à l’accès à l’information.

Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation, dans leur volet réparation communautaire, le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme et le ministère de la culture, ont procédé, le mercredi 15 septembre 2010, à la signature d’une convention de partenariat en matière de préservation de la mémoire, des archives et de la mise à niveau culturelle des régions concernées par le programme de réparation communautaire.

Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, le ministre de la culture, M.Bensalem Himmich, a salué le rôle joué par le CCDH dans l’enracinement, la promotion et la protection des droits de l’Homme, mettant au passage l’accent sur la complémentarité, la convergence des avis et des objectifs entre le CCDH et le ministère dans le domaine de la promotion des droits de l’Homme et du développement culturel.

Il a indiqué dans ce cadre que cette convention, qui est le fruit d’une concertation qui a plus d’une année entre le CCDH et le ministère, signe la fin d’une époque préliminaire informative et le début d’une étape exécutive en matière de préservation de la mémoire, insistant sur le fait « qu’un peuple n’ a pas de présent, ni d’avenir s’il n’a pas de mémoire ».

Concernant la question de la réparation communautaire et de la mise à niveau culturelle, M.Himmich a mis l’accent sur la nécessité de démocratiser les services culturels et de désenclaver les régions ayant soufferts des violations des Droits de l’Homme.

Evoquant la question de la préservation de la mémoire collective, M.Himmich a indiqué que le ministère de la culture veille à la restauration d’une série de Ksours et de casbahs ayant une dimension symbolique et qui faisaient office de centres secrets de détention, en l’occurrence, les kasbahs d’Agdez et de Tagounit dans la province de Zagora, les kasbahs de Sekkoura dans la province d’Ouarzazat, et la kasbahs de Kelaât Megouna dans la province de Tinghir . Ajoutant que ces derniers seront réhabilités, en partenariat avec le ministère de la culture, en espaces touristiques et culturels. «La volonté et le financement nécessaires à même de garantir la réalisation de cet objectif sont disponibles » a-t-il dit.

Concernant la question des archives, M.Himmich a affirmé que les préparatifs vont bon train pour la création de l’Institution « Archives du Maroc », mettant l’accent sur l’existence d’une volonté réelle pour créer cette institution.

De son côté, M.Ahmed Herzenni a indiqué que les partenariats et les conventions signés avec différents départements sont loin d’être formels, mais revêtent une importance particulière et seront systématiquement suivies d’une étape d’exécution. Il a dans ce cadre, fixé à deux ans, à partir de la date de signature de cette convention, le délai de réalisation des travaux de restauration de certains centres de détentions, précisant à ce niveau-là que les droits culturels font partie des droits de l’Homme auxquels le CCDH veille à la protection et à la promotion.

Il a souligné, dans ce cadre, que le ministère de la culture est un interlocuteur et un partenaire incontournable du CCDH, eu égard au rôle effectif qu’il joue dans le domaine muséologique et de préservation de la mémoire au niveau local, ainsi que dans le domaine de la restauration des Ksours et des Casbahs ayant fait office de centres secrets de détention, et de la classification et de la mise à niveau culturelle des régions concernées par la réparation communautaire, attirant l’attention sur la contribution du ministère dans la réalisation d’une étude détaillée sur Agdez.

« Quel avenir pour l’Homme et les collectivités si l’on ignore tout sur son passé ?, s’est interrogé M.Herzenni en insistant sur l’importance de l’archive, et en exprimant son regret face au peu d’importance accordé à la question de la mémoire. « L’archive, quoiqu’il reste en apparence une question technique, constitue une grande faille dans la personnalité publique qu’il faut combler dans les plus brefs délais » a-t-il dit.
Dans ce cadre, il a indiqué que les contraintes liées au traitement des archives a influencé négativement sur les résultats des travaux de l’IER en matière d’établissement de la vérité. « Ces résultats sont en deçà de ce qu’on pouvait réaliser et l’une des causes est l’absence de l’archive » a indiqué celui qui préside aux destinées du CCDH en mettant l’accent sur « l’importance de l’Institution « Archives du Maroc » pour créer une personnalité saine et correcte ».

Rappelant la convention signée avec l’Union européenne en matière de préservation de la mémoire et de l’archive, M.Herzenni a salué le progrès réalisé dans le sens de la création de cette institution dans la mesure où le problème du local a été dépassé et l’institution sera désormais hébergée au sein de la Bibliothèque nationale.

M.Herzenni a indiqué en dernier lieu que l’approche des Droits de l’Homme ne doit pas se baser uniquement sur les recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation comme référence unique, précisant que le CCDH se penche actuellement sur l’avenir des Droits de l’Homme au Maroc, d’où l’intérêt du Plan d’action national en matière de démocratie et des droits de l’Homme qui sera incessamment inscrit dans l’agenda du conseil du gouvernement et de la plateforme citoyenne pour la promotion et la protection des Droits de l’Homme.

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