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Internet et droits de l’Homme : Comment garantir l’équilibre entre liberté d’expression et protection des données personnelles

‘Internet et les droits de l’Homme’, c’est le thème de la rencontre organisée le 15 février 2018 au stand du CNDH au Salon international de l’édition et du livre (SIEL) dans le cadre de la rubrique ‘Nouveaux territoires des droits de l’Homme’.

Une heure de débat durant laquelle Marouane Harmach spécialiste en stratégie digitale et médias sociaux, Ismaïl Sebti, entrepreneur du secteur des TIC et Sonia Terrab, journaliste et écrivaine ont levé le voile sur les différentes problématiques liées à l’utilisation d’internet au Maroc, un outil qui a connu un essor progressif indéniable depuis le début des années 90.

Evolution d’internet, libertés d’expression, protection des données personnelles, promotion des valeurs d’égalité, sont autant de questions passées en revue par les différents intervenants durant cette rencontre animée par Mohamed Ezzouak, fondateur du site Yabiladi.

Pour la petite histoire, Internet a fait ses débuts au Maroc à partir des années 90, une époque où le contenu était majoritairement en anglais, et très peu en français. Une situation qui a évolué par la suite, puisque comme l’a précisé Marouane Harmach, 85% du contenu du web marocain est aujourd’hui en langue arabe, en raison notamment de la démocratisation de l'utilisation des nouvelles technologies et de la baisse des prix des abonnements internet.

Une baisse très relative qui continue de profiter aux différents opérateurs, comme l’a souligné pour sa part Ismaïl Sebti, pour qui il est primordial d’instaurer un service minimum universel afin de permettre un meilleur accès aux nouvelles technologies dans un pays comme le Maroc où le taux d’équipement en Smartphones a dépassé les 50% en 2017.

Qu’en est-il de la liberté d’expression ? Comment lutter contre la déferlante de la haine sur le net ? Où se termine la liberté de l’internaute ? Comment garantir l’équilibre entre liberté d’expression et protection des données personnelles ? Des questions qui font de plus en plus débat aujourd’hui. En effet, comme l’ont souligné tour à tour les différents intervenants, la liberté d’expression n’est pas absolue et les propos jugés attentatoires à la dignité des personnes sont condamnés par la loi. Et c’est  là où le bât blesse. Pour Marouane Harmach, il est inconcevable qu’un journaliste ou un directeur de la rédaction et un individu lambda soient poursuivis au regard du même texte de loi et soient passibles des mêmes peines. Abondant dans le même sens, Ismaïl Sebti considère que le volet légal évolue à un rythme inférieur que celui avec lequel se développe Internet. Est-ce que les juges et les avocats sont suffisamment formés pour appliquer la loi et faire évoluer la jurisprudence ? s’est-il interrogé non sans scepticisme.

C’est au nom de cette même liberté d’expression, primordiale pour certains et contestable pour d’autres, que la série web Marokkiat réalisée par Sonia Terrab a vu le jour dans le cadre du programme digital « Jawajabt ». Une série qui questionne la femme dans l’espace public et lui donne la parole pour évoquer des problèmes auxquelles elles font face au quotidien, loin des stéréotypes de la mode et la cuisine.

 

 

 

   

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