Forum « Sociétés en mouvements, cultures en liberté »

Le Forum « Sociétés en mouvements, cultures en liberté » s’est tenu, avec le soutien du Conseil national des droits de l’Homme, du 21 au 24 juin 2012 à Essaouira, en marge de la 15ème édition du festival Gnaoua.

L’objectif de cette rencontre à laquelle ont pris part des acteurs associatifs et culturels, des penseurs concernés par ce thème, des artistes et des acteurs politiques et associatifs du Maroc et de l’étranger, est de s’arrêter sur le rôle de la culture dans la promotion de valeurs universelles comme le dialogue, la tolérance, le respect des identités et des droits de l’Homme. Elle vise également à mettre en exergue son rôle dans la dynamique et les mouvements sociétaux.

Ce Forum, le premier jamais organisé dans le cadre de cette manifestation artistique, a constitué une occasion pour débattre de plusieurs questions notamment, « la création artistique en tant qu’alternative à des phénomènes contemporains dont la crise identitaire et le repli des sociétés », et « le rôle de la culture dans le projet sociétal et les politiques publiques ».

Les travaux du forum se sont déroulés sous forme de panels qui ont porté sur plusieurs thèmes, notamment « Cultures en résistance : Pour une alternative à la régression, au repli et à l’exclusion », « Cultures en liberté : Espaces privilégiés de la modernité et de l’universalité de nos valeurs », « Cultures en mouvement : Pour répondre au choc des ignorances et revisiter la diversité » et « Cultures en responsabilité : Mieux que les idéologies, plus que les rhétoriques économiques et sociales, la culture pour écouter, la culture pour respecter ».

Intervenant à cette occasion, le président du Conseil national des droits de l’Homme, a affirmé que « les mutations que connait le Maroc et qu’il partage avec d’autres peuples, incite à accorder à la culture et aux cultures populaires la place qu’elles méritent dans le débat public, loin de toute congélation folklorisante, à rester disponible à l’altérité, refuser toute crispation identitaire, réhabiliter le débat, l’échange pluraliste, la confrontation tranquille des idées et des arguments ». Bref, « faire vivre l’intelligence commune ».

Les différents intervenants étaient, par ailleurs, unanimes à affirmer que le monde, a besoin aujourd’hui, plus que jamais auparavant, de la culture et de la créativité en vue de dépasser « le repli des sociétés et la peur de l’autre », précisant que « la culture va où les idéologies ont failli et réussit à dissiper les différents et les conflits, et « c’est probablement le dernier espace qui n’a pas été gâché par l’Homme ».

Ils ont également saisi cette occasion pour appeler à relancer le débat et à confronter les idées et les choix au sein de la société, à travers la culture, la tolérance, le débat et la valorisation du patrimoine culturel local et son intégration dans le patrimoine mondial.