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‘Après le temps de la mémoire, voici venu le temps de l’histoire, qui ne peut se faire sans archives’, Driss El Yazami, président du CNDH

Dans une initiative fortement symbolique en matière de préservation de la mémoire, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et Archives du Maroc ont organisé le 24 juillet 2017 à Rabat, la cérémonie de remise des archives de l’Instance indépendante d’arbitrage chargée de l'indemnisation des victimes de la disparition forcée et la détention arbitraire.

Organisée en partenariat avec Archives du Maroc, ce versement d’archives, l’un des premiers opéré par un organisme public à Archives du Maroc, a pour objectif de contribuer à la préservation de la mémoire collective nationale.

Entamée en février 2017, le travail d’archivage des dossiers du CNDH se fera en deux temps. La première étape concerne le traitement des dossiers des victimes sur lesquels a travaillé l’Instance indépendante d’arbitrage, alors que la seconde portera sur les dossiers de l’Instance équité et réconciliation (IER). Cette initiative sera couronnée par le versement de l’archive du Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH) et du CNDH.

Ainsi, cette opération a permis, dans un premier temps, de traiter, apurer et organiser 5400 dossiers du fonds de l’Instance indépendante d’arbitrage. Ces dossiers ont été classés dans 241 boites spéciales d’archivage et de conservation.

Intervenant à cette occasion, le président du CNDH, Driss El Yazami, a indiqué qu’à travers cette initiative, et outre le souci de contribuer aux  efforts de préservation des archives publiques, le CNDH souhaite aussi permettre aux jeunes chercheurs marocains d’approfondir leur travail d’écriture scientifique de notre histoire. C’est à eux en effet de continuer à labourer cet immense chantier d’écriture rigoureuse et pluraliste de notre histoire. ‘Après le temps de la mémoire, voici venu le temps de l’histoire, qui ne peut se faire sans archives, a-t-il précisé. 

Pour sa part, Jamaa Baida, directeur de l’institution Archives du Maroc a qualifié cette cérémonie de moment historique par excellence, au regard du caractère audacieux de l’initiative et de sa symbolique en terme de liens entre les archives et les droits de l’Homme. Il a mis l’accent à cette occasion sur ‘la nécessité de préserver la mémoire avec ses pages lumineuses mais aussi les douloureuses d’entre elles’.

Abondant dans le même sens, et dans une intervention lue en son nom par Abderrazzak Rouane, secrétaire général de la délégation interministérielle aux droits de l’Homme, Mustapha Ramid, ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme a considéré que cette opération de remise des archives est ‘une étape importante dans le processus de justice transitionnelle au Maroc’, précisant que le maintien des archives ‘contribue à la préservation de la mémoire et au règlement du passé des violations graves des droits de l’Homme’. 

Cette rencontre a été marquée par la signature d’une convention de partenariat entre le CNDH et Archives du Maroc qui porte sur la valorisation des archives et la promotion de la recherche scientifique, et ce dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’IER se rapportant à ces volets, et sur le développement du système d’archivage au sein du CNDH.

Cette convention a pour objectif aussi la mise en œuvre d’un projet de création d’un centre international d’archives sur les droits de l’Homme, l’échange d’expertise et de documentation, ainsi que l’organisation de manifestations scientifiques sur les thématiques d’intérêt commun.

Le programme de cette cérémonie a été clôturé par une table ronde sur l’action et le bilan de l’Instance indépendante d’arbitrage animée par L’habib Belkouch, président du Centre des études en droits de l’Homme et démocratie en présence de certains anciens membres de l’Instance : Mohammed Serraj, ancien président de l’Instance, Abdelaziz Benzakour, Médiateur du Royaume, Mohamed Said bennani, ancien président de chambre de la Cour de cassation, Driss Belmehjoub, ancien conseiller à la Cour de cassation.

Il convient de rappeler qu’Archives du Maroc a été créée suite à une recommandation de l’Instance équité et réconciliation (IER). Elle a principalement pour missions la définition et l’organisation des archives et des archives publiques ; la communication des archives publiques ; et l’organisation de l’institution « Archives du Maroc ». Il est à souligner aussi que le Maroc célèbre la journée nationale des archives le 30 novembre de chaque année.